Etre accompagnant

ETRE ACCOMPAGNANT

Accompagner, c’est faire un bout de chemin avec l’autre, à son rythme, dans la même direction.

Quand le malade arrive en fin de vie, il entrevoit la séparation finale, souvent avec un sentiment d’angoisse et de grande solitude intérieure. Qui pourra être là auprès de lui et de ses proches en ces instants, les écouter de longs moments exprimer leur peine, voire leur agressivité quand la souffrance devient trop lourde à porter ?

Le médecin, les soignants, l’équipe paramédicale, tous à un moment ou un autre se pencheront vers eux, rempliront cette mission d’écoute fraternelle, mais en priorité, il leur incombe d’accomplir des tâches spécifiques liées au soin, parfois au détriment du « prendre soin », faute de temps. Ce sera donc à l’accompagnant bénévole, par sa disponibilité, à les relayer dans la présence et dans l’écoute.

  • L’accompagnant bénévole n’est pas un professionnel de santé, pas un psychologue. Il n’a aucune connaissance du dossier médical, ni de la pathologie du malade.
  • L’accompagnant bénévole n’est pas un ami, ou un parent, celui qu’on désirerait épargner. Il est totalement neutre, sans lien affectif.
  • Il est simplement le témoin, le tiers solidaire. Restant dans l’anonymat en ce qui concerne sa situation familiale ou professionnelle, il se présente simplement par son prénom.
  • Enfin, il représente le corps social auprès du malade, lui permettant ainsi de toujours être membre reconnu de la société dans son ensemble.

Les accompagnants interviennent seuls, en tête-à-tête, auprès de malades adultes et/ou de leurs proches. Ils peuvent également assurer une présence silencieuse, à la fois apaisante et réconfortante, auprès de malades qui ne sont pas en capacité de s’exprimer. Leur rôle est, avant tout, d’être-là…